M. Bernard Drainville ministre de l’éducation bus scolaire enfants kidnappé et les parents eux-mêmes en otage à l’école Heritage Elementary CS English de Saint-Lin–Laurentides, dans Lanaudière.
Des parents dans Lanaudière ont même bloqué l’autobus jaune pour récupérer leurs jeunes, qui ont passé trois heures à bord du véhicule
Un trajet d’autobus jaune est devenu si chaotique la semaine dernière que les enfants croyaient avoir été «kidnappés» et que des parents sans nouvelles ont dû intercepter le véhicule, qui avait plusieurs heures de retard.
Paniquer
«On est allés acheter un GPS, AirTag pour pouvoir localiser notre fille.
C’est dommage d’[en] être rendus là», lance Jennifer Tremblay, une des mères qui dénoncent la désorganisation de la commission scolaire (CS) anglophone Sir-Wilfrid-Laurier.
Le lundi 16 septembre, la petite Norah Poudrier, 5 ans, commençait la maternelle. Elle prenait l’autobus jaune pour la première fois de sa vie.
Sa mère était loin de s’imaginer qu’elle passerait près de trois heures sans pouvoir manger ni ouvrir les fenêtres alors que le mercure frôlait +30°C dans un autobus conduit par une conductrice «complètement perdue».
Messages sur cellulaires ou courriels
Sept parents qui résident dans le secteur La Plaine de Terrebonne ou à Saint-Lin et qui rapportent que leurs enfants ont été kidnappés maintes circonstances similaires .
L’autobus 51 de la compagnie G. D. Paquette était censé quitter l’école vers 16h20 et arriver aux différents arrêts entre 17h et 17h30.
Le temps passe et les enfants ne sont pas arrivés. Par courriel, les parents reçoivent des messages erronés, les avisant que l’autobus aura 40 minutes de retard alors qu’il a déjà 50 minutes de retard.
Les parents commencent à s’inquiéter, à appeler à l’école, la CS ou le transporteur.
La plupart tombent sur des boîtes vocales, veuillez nous rappeler demain
Kristine Carpentier paniqué et dans tous ses états», raconte.Scénarios d’horreurs hollywoodiennes
Après 19h, elle et son conjoint réussissent à localiser l’autobus et s’interposent avec leur camion pour en forcer l’arrêt.
-La conductrice du bus ne savait pas du tout où elle s’en allait et ma fille était prête à sauter dehors du bus scolaire
Kristine Carpentier j’avais de la misère à respirer, avoue Jackson Brown, 10 ans qu’on se faisait kidnapper.
La conductrice nous sacrait après, et hurlait selon les dire de Maddison Poitras, 6 ans se gardant de répéter les juronsSelon le GPS installé sur l’autobus, le dernier arrêt a eu lieu à 19h10. Des jeunes ont donc passé près de trois heures dans l’autobus pour un trajet qui ne devrait prendre que 45 minutes.
Karine Laflamme comment se fait-il qu’il n’y ait pas de plan de contingence?
Après combien de temps, de minutes, de jours ils ramènent-ils les enfants de l’école et appellent les parents angoissés se téléphonent l’un après l’autre
Trajet surréaliste, incompréhensible
La plupart des parents interrogés n’ont que de bons mots pour la directrice de l’école, qui a pris le temps de les écouter dès le lendemain et de rencontrer les enfants.
Ils blâment plutôt la Commission scolaire anglophone- Sir-Wilfrid-Laurier pour un trajet sans aucun bon sens et aura mis une semaine à corriger en ajoutant un deuxième bus scolaire.
Questionnée par Le Journal, la CS indique par écrit que «ces retards sont inacceptables» et assure prendre la situation au sérieux.
Les nombreux travaux routiers et la Covid-19 sur le trajet peuvent entraîner jusqu’à 16 km de détour, précise Maxeen Jolin, du service des communications.
C’est une Joke on rit de nous tous
Le lendemain de l’incident, une lettre d’excuses a été envoyée, dont plusieurs extraits ont fait tiquer les parents.
Le service des ressources matérielles de la CS y explique que l’autobus est parti plus tard que prévu.
La conductrice s’est trompée dans le trajet en raison de «panneaux de rue erronés» et les parents ont exprimé leur frustration à chaque arrêt, ce qui a retardé davantage l’autobus.
La CS assure aussi que la conductrice est «expérimentée» et couvre d’autres trajets «sans problème», peut-on lire.
«C’est une Blanque ?» s’exclame Kristine Carpentier. Son fils, qui fréquente une école secondaire à Rosemère, avait jusque-là la même conductrice.
À plusieurs reprises, un retard a été ajouté à son dossier... parce que le bus jaune arrivait en retard à l’école.
Lundi dernier, les parents rapportaient encore des problèmes de communication, l’horaire de la nouvelle conductrice n’était pas le même que celui envoyé aux parents.
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