samedi 8 mars 2025

Régie de l’assurance maladie du Québec- RAMQ – Ne cesse de nous épater – apportées aux urgences votre propre civière ou sinon…

 Régie de l’assurance maladie du Québec- RAMQ –  Ne cesse de nous épater – apportées aux urgences  votre propre civière ou sinon…

RAMQ ayant votre santé supposément prioritaire selon les décrets de la loi  

Pour mieux vous servir dorénavant l’option autorisant uniquement l’hôpital permettra aux clients  de nos institutions d'apporter leur propre civière

Lorsque vous vous présenter au triage de l’urgence votre code P : codification des priorités vous serez prioritaire P1 très urgent à l’article de la mort

À tous les jours dans les urgences des hôpitaux peu importe la province et il n’y a aucune discrimination concernant votre statut social à l’exception des ministres, des hauts fonctionnaires des dirigeants d’entreprise multimillionnaire ou un écœurant de policier escortées par 2 ou 3 policiers avec gyrophares 

Entrée à l’urgence voici où le carnage débute

Bronchite et  de spondylarthrite consulte son rhumatologue. Inflammation, tachycardie, forte fièvre.  Le spécialiste la dirige tout de suite vers l’urgence. Classée P3, condition urgente, on lui dit au triage que ça  se fera en quelques secondes.

Scénario

Il est 9 h. La salle d’attente est quasi déserte. Le compteur au mur affiche un temps d’attente maximum de 39 minutes. 

Le malade, en chaise roulante, est le 2ième sur la liste. L’urgence se remplit. Des P2, condition très urgente.

Un véritable chemin de croix à travers des chemins cauchemardesques remplis de mines antipersonnel

Très faible, le futur cochon d’inde s’évanouit et accompagnateur  court avertir l’infirmier au triage.

– «On ne peut pas la mettre sur une civière», dit-il. « Ce sujet là ne se qualifie pas pour mériter sa civière. Si le cochon d’inde  ne s'évanouit pas suffisamment.

À 14 heures, la jeune femme n’est toujours pas prise en charge. Pas moyen de franchir la fameuse porte de la ZER, la «Zone d’évaluation rapide». 

Elle est pourtant triée en P3, condition urgente. Le compteur indique 3 h 50 d’attente.

Le rhumatologue téléphone à l’urgence pour prendre des nouvelles de sa patiente. 

On se souvient soudainement qu’elle attend en vain depuis dix heures. Dans le brouhaha de l’urgence, les craques sont béantes. 

– «Vous êtes passée entre deux chaises entre deux P. On vous a oubliée.» Pardon nous ferons mieux la prochaine fois?

On lui fait des tests. Retour en salle d’attente. Toujours pas de civière.

Il est presque 20h.  

Que ce paria non millionnaire  dit qu’elle serait mille fois mieux dans son lit. 

Que ce serait pratique d’avoir un système de téléavertisseur. Comme dans certains restaurants où on te prévient quand ta table est prête. Elle plaint les P4 qui ont intérêt à rester chez eux plutôt que de s’infliger des heures à poireauter.

Apportez vos kleenex ainsi que votre carte d’IDENTIFICATION DE VOTRE SALON FUNÉRAIRE

18 h. Le parvenue devrait voir  l’urgentologue non pas  un gastro-entérologue  ainsi qu’un ORL

Notre agitateur a droit à sa civière dans le corridor, du bon côté de l’urgence.

On lui installe un soluté. 

Il ne coule pas. Le moribond le fait remarquer aux infirmières trop occupées. On lui rétorque que ce n’est pas à elle de décider du goutte-à-goutte. 

Bête de salope même.

19 h 30. Un des tests s’est perdu en chemin. Impossible de le retrouver. Tous les techniciens sont partis à la maison

– «On va devoir le refaire, charmant individu de passage»

Jamais de «on s’excuse pour le désagrément». Rien. On se demande ce qu’on a fait pour mériter ça. Pour pleurer sur votre sort, prière d’apporter un bazooka  ou des mitraillettes à l’Américaine pour se défendre

À 22 h 00  après son triage, la patiente revoit l’urgentologue. Et lui demande

– «Comment ça va avec le soluté?»

«Ça irait mieux s’il coulait, docteur!». 

En effet. Il s’étonne que personne n’ait vérifié son bon fonctionnement et lui dit de prendre patience. L'horaire de nuit débute à 23H00 avec un personnel au minimum.

Je vous passe une foule d’autres détails. Les néons allumés la nuit, le personnel est à bout de cris et parle fort tel que des taureaux enragés  qui parlent fort comme si tous les patients étaient sourds. 

Ça prend 3 jours pour se remettre d’une nuit à l’urgence. On en sort découragé. On se sent abandonné. On veut juste partir. Rentrer chez soi, même malade.

Le système tient tout seul. Il n’a pas besoin de patients pour fonctionner. Même tout croche.

AH! J’oubliais que la naphtaline de Donald Trump est en vente libre  au kiosque à l’entrée de l’Hôpital – votre santé nous tient à coeur


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