vendredi 8 avril 2022

Gouvernement des États-Unis étudie les meilleurs moyens d’envahir le Canada de crainte d’être envahit par la Russie via l’Arctique une occasion en or avec la guerre en Ukraine pour envahir le Canada Britannique

 Gouvernement des États-Unis étudie les meilleurs moyens d’envahir le Canada de crainte d’être envahit par la Russie via l’Arctique une occasion en or avec la guerre en Ukraine pour envahir le Canada Britannique


Pendant la Deuxième Guerre mondiale, la menace plus réelle que constituent les sous-marins japonais et allemands suffit mal à justifier le déploiement de trois divisions ou du considérable effectif territorial de l'Aviation royale du Canada. 

À l'origine, on essaie plutôt d'éviter une conscription outre-mer. Le Canada offre toujours l'image, immortalisée par les mots du sénateur Raoul Dandurand, d'un havre à l'épreuve du feu, loin des sources de conflagration.

Brusquement, en 1945, cette situation prend fin. 

Cinq ans auparavant, à Ogdensburg, dans l'État de New York, le président américain Franklin Delano Roosevelt, principalement pour calmer les inquiétudes que suscite à Washington la possibilité d'une utilisation du Nord comme zone de déploiement pour des attaques aériennes, a invité le Canada à participer au système défensif américain. 

Le premier ministre Mackenzie King accepte avec enthousiasme, convaincu qu'il permet ainsi au Canada d'agir en tant que pivot de l'alliance entre les États-Unis et la Grande-Bretagne

Les Canadiens ont en grande partie négligé l'importance militaire de l'Arctique. 

Il en est tout autrement des Américains. Ce n'est que lorsque les Américains se précipitent vers le Nord pour y construire la ROUTE DE L’ALASKA et y aménager des bases aériennes qu'Ottawa se rend compte de la menace qui pèse sur la SOUVERAINETÉ DANS L’ARCTIQUE canadien.

Pendant la période d'après-guerre, au cours de laquelle l'hostilité soviéto-américaine devient rapidement la GUERRE FROIDE, le Canada se retrouve coincé entre deux superpuissances belliqueuses. 

Les responsables de la défense canadienne sont confrontés à un nouveau paradoxe : alors que l'Union soviétique représente l'ennemi absolu, la menace immédiate vient des États-Unis. 

Washington s'érige en juge unique de la sécurité de l'Amérique du Nord. 

Les Canadiens peuvent toujours remplir la mission qui leur a été assignée, dans le cas contraire, les Américains le feront pour eux et leur enverront la facture.

Dès les années 1950, l'URSS possède des armes thermonucléaires ainsi qu'une capacité limitée de frapper les villes canadiennes et américaines. 

Les Canadiens deviennent des associés au sein d'un réseau continental de défense aérienne qui possède trois lignes radar nordiques et des escadrons de chasseurs intercepteurs déployés principalement sur le sol canadien. 

Lorsque vient le temps de choisir un organisme responsable de la défense du territoire nord-américain, le choix de l’OTAN, la solution providentielle du Canada aux dangers que présente une alliance bilatérale disproportionnée, est rejeté par Washington.

L'entente sur la Défense aérienne du continent nord-américain (NORAD), entérinée par Ottawa en 1957, est militairement bien conçue pour faire face au danger qui menace le continent. 

Sur le plan politique, elle octroie à Washington une autorité réelle pour le moment sur le droit du Canada de vivre en paix ou en guerre

Ce fait, dont prend tardivement conscience le gouvernement DIEFENBAKER au cours de la CRISE DES MISSILES DE CUBA en 1962, révèle une faille dans le système défensif du NORAD et provoque une crise politique. 

Au cours de l'élection qui suit, en 1963, où pour une rare fois dans la vie politique en temps de paix au Canada les questions militaires sont un enjeu important, un nouveau gouvernement est élu.

C'est la technologie qui vient provisoirement aider les Canadiens à résoudre leurs dilemmes en matière de défense nationale. 

Les possibilités nouvelles qu'offre la trajectoire stratosphérique des missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) ainsi que l'abstraction que représente la destruction mutuelle assurée (MAD) transforment l'idée qu'on se fait d'une guerre nucléaire. 

Les fusées équipées d'ogives nucléaires survoleraient le Canada pour s'écraser sur le sol des superpuissances voisines.

Les priorités en matière de défense qui, en 1949, en 1959 et en 1964, ont respectivement placé en tête de liste l'OTAN, le NORAD et la contribution canadienne aux Forces de Maintien de la Paix, de l’Organisation des Nations Unies, sont soudainement remises en question par le gouvernement Pierre Elliott Trudeau. 

La Souveraineté devient la priorité numéro un sur le plan de la défense, qu'elle passe par la surveillance des frontières du Canada ou l'intimidation d'adversaires de l'unité nationale, comme lors de la Crise d'octobre de 1970.

Dans un contexte marqué par une diminution draconienne de l'effectif des Forces armées qui affecte principalement les engagements du Canada envers l'OTAN, on instaure des patrouilles de surveillance des pêcheries, des survols du territoire arctique et on met sur pied un minuscule Commandement du Nord à Yellowknife. 

L'effectif des Forces armées, qui est passé de 120 000 à 100 000 personnes sous le gouvernement Pearson, est réduit par le régime Pierre Elliott Trudeau à 78 000 hommes et femmes dans la force régulière et à moins de 20 000 réservistes. 

Jusque vers la fin des années 1970, les programmes de rééquipement demeurent languissants. 

Ce sont les pressions exercées par Washington et par les alliés de l'OTAN qui forcent le gouvernement à acquérir un nouvel avion de chasse, le CF-18 Hornet, et un avion de patrouille à grand rayon d'action.

Vers 1984, les faiblesses et les désuétudes des systèmes défensifs  sont inexistants pour protéger le territoire Canadien. 

Le conflit anglo-argentin des îles Falkland rappelle aux Canadiens que, dans le cadre d'une guerre moderne, le Canada avec sa propre petite flotte est pratiquement sans défense. 

En partie pour restaurer la fierté nationale, en partie pour rassurer le gouvernement Ronald Reagan, et Brian Mulroney s'engage à moderniser et à accroître l'effectif des Forces armées. 

En 1987, le ministre de la Défense, Perrin Beatty, dépose un livre blanc, attendu depuis fort longtemps, dans lequel il réitère le respect des engagements du Canada dans le cadre de l'alliance, promet l'instauration d'un concept de force totale, qui prévoit la reconstitution des Forces de réserve en les dotant d'effectifs atteignant 90 000 personnes, et annonce des mises de fonds importantes afin de pourvoir au remplacement des armes et des équipements.

En moins de deux ans, les fondements de la politique canadienne de défense issus de la guerre froide de même que le livre blanc du ministre Beatty se sont effondré tout autant que le mur de Berlin. 

Avant même son lancement, le programme des sous-marins nucléaires est mis en échec par une levée de boucliers dans l'opinion publique

D'autres programmes, y compris la reconstruction du système d'alerte du Nord NORAD et la mise sur pied d'une force totale, par l'intégration des forces régulières et des réservistes CANADIENS, sont maintenus en place quoique, après 1989, les ressources financières se révèlent insuffisantes pour en permettre la mise en œuvre.

Pendant plusieurs années après la fin de la guerre froide, les dispositions du livre blanc de 1987 demeurent la politique officielle, mais à l'automne de 1991, le successeur de Beatty, William McKnight, le modifie en annonçant une diminution importante de l'effectif des Forces canadiennes. 

Puis, à la suite de prises de position contradictoires, le gouvernement de Brian Mulroney ordonne la fermeture, en 1994, des deux bases de l'OTAN situées en Allemagne. 

Dans le cadre des mesures d'allégement du déficit budgétaire, on prévoit le retour au pays et la dissolution de l'ensemble des Forces canadiennes déployées en Allemagne. 


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