vendredi 10 février 2023

Samuel Moderie, 28 ans, accusé d’avoir drogué et violé des femmes connues via différents sites de rencontres sur internet

 Samuel Moderie, 28 ans, accusé d’avoir drogué et violé des femmes connues via différents sites de rencontres sur internet.


Les accusations s’accumulent pour un désaxé sexuel qui aurait drogué et agressé sexuellement des femmes rencontrées en ligne, et il ne s’agirait que d’un début.

 Deux nouveaux chefs ont été déposés jeudi et des accusations additionnelles devraient être déposées d’ici la fin de la semaine.

Présent par visioconférence, l’accusé Samuel Moderie a semblé accueillir la nouvelle avec une certaine stupeur, étant donné qu’il faisait déjà face à 13 accusations pour une série de crimes sexuels qu’il aurait commis à partir de l’été dernier.

« Comme n’importe quel accusé, il prend difficilement la situation, il est consterné », a d’ailleurs fait savoir son avocat, Me Michael Morena.

Agressions violentes

C’est que la semaine passée, Moderie avait été arrêté pour une série de crimes sexuels sur cinq femmes, qu’il aurait toutes connues via des plateformes de rencontres 

Les agressions sexuelles, particulièrement violentes, seraient survenues à Montréal, à McMasterville et à Saint-Jérôme. Moderie est accusé pour le moment d’avoir fait cinq victimes, mais le compte pourrait augmenter à la suite d’un appel aux victimes lancé par la police la semaine passée.

« Cet individu contactait ses victimes, établissait une relation de confiance et, par la suite, il y avait des agressions [...]. C’est vraiment particulier comme dossier », avait pour sa part indiqué au Journal la commandante Line Lemay, de la section des agressions sexuelles de la police de Montréal.

En plus d’avoir été droguées et violées, les victimes se seraient également fait prendre en photo par Moderie alors qu’elles étaient inconscientes. Rien n’indique pour le moment que les clichés ont été diffusés.

n désaxé sexuel qui aurait drogué des femmes rencontrées sur des plateformes de rencontres avant de les agresser sexuellement alors qu’elles étaient inconscientes pourrait avoir fait « beaucoup plus » de victimes, estime la police de Montréal.

« Cet individu contactait ses victimes, établissait une relation de confiance, et par la suite, il y avait des agressions [...]. C’est vraiment particulier comme dossier », a indiqué au Journal la commandante Line Lemay, de la Section des agressions sexuelles.

Samuel Moderie, 28 ans, a comparu jeudi au palais de justice de Montréal sous 13 chefs d’accusation pour des agressions qui seraient survenues entre juillet 2022 et janvier 2023. 

Durant cette période, le résident de Saint-Zotique, en Montérégie, était sous le coup d’une probation pour une agression sexuelle qui lui avait valu deux ans d’incarcération en 2019.

Parmi ses caractéristiques particulières, Moderie arbore un imposant tatouage sur le torse.

Ses conditions ne l’empêchaient toutefois pas d’utiliser des plateformes de rencontres comme Jouer avec fantasme, un site spécialisé pour « jouer sur les fantasmes ». 

Grâce à celles-ci, le présumé bourreau entrait en contact avec des femmes. 

Celui qui a enchaîné des dizaines de rencontres se serait arrangé pour se faire inviter chez les dames après avoir tissé un lien virtuel.

Droguées et photographiées

Les agressions sexuelles se seraient produit une fois les femmes droguées à leur insu, selon le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). 

Selon nos informations, les crimes auraient été commis avec « beaucoup de violence ».

Moderie aurait même poussé l’odieux jusqu’à photographier ses victimes inconscientes.

Rien n’indique pour le moment que les clichés ont été diffusés, a précisé au Journal la commandante Lemay.

Line Lemay, Commandante de la Section des agressions sexuelles du SPVM

Autres victimes possibles

« Il pourrait y avoir d’autres victimes qui ne savent peut-être pas qu’elles ont été agressées » en raison de leur intoxication, a mentionné la commandante.

À ce jour, trois victimes ont déposé une plainte et au moins deux autres femmes, que la police n’a pas encore identifiées, auraient subi le même sort.

Les victimes de Moderie, qui sont dans la trentaine et la quarantaine, habitaient Montréal, McMasterville et Saint-Jérôme. 

Le SPVM a d’ailleurs collaboré avec la Régie inter municipale de police Richelieu-Saint-Laurent, le Service de police de Saint-Jérôme et la Sûreté du Québec dans cette affaire.

Accusations à venir

La structure de Gestion des enquêtes sur les crimes en série (GECS) a même été déployée

Arrêté mercredi, Moderie, qui est présentement détenu, reviendra en cour la semaine prochaine, afin de fixer une date d’enquête de remise en liberté.

Selon nos informations, d’autres accusations pourraient être déposées.


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