samedi 23 juillet 2022

Marc-Aurèle Simard-Lacerte bébé nouveau-né, le petit évolue et élève son bébé sans couche partout puisque ce sont les volontés divines depuis sa naissance en juillet 2021

 Marc-Aurèle Simard-Lacerte bébé nouveau-né, le petit évolue et élève son bébé sans couche partout puisque ce sont les volontés divines depuis sa naissance en juillet 2021 

Tout juste revenu de l’hôpital, Vincent place délicatement son fils nourrisson sur le pot où il fait son premier caca.

Reportage de Louis-Philippe Messier samedi 09 juillet 2022

De Montréal, le journaliste Louis-Philippe Messier se déplace surtout à la course, son bureau dans son sac à dos, à l’affût de sujets et de gens fascinants. Il parle à tout le monde et s’intéresse à tous les milieux dans cette chronique urbaine.

Ses parents observent une méthode appelée hygiène naturelle infantile (HNI) où l’enfant vit sans couche comme nos ancêtres du paléolithique et devient propre vers 18 mois.

«C’est un savoir ancestral perdu et, sans faire de mauvais jeu de mots, on a dû apprendre “sur le tas”», dit Vincent Simard.

Lors de ma visite, je redoutais une scène à la Dexter avec des pellicules plastiques pour protéger le mobilier des déjections... mais pas du tout.

Puisque bébé fait ses besoins sur le pot depuis sa naissance, il n’y a pas non plus de couches souillées dissimulées quelque part pour propager ce parfum vaguement écœurant que tout parent connaît.

Pas d’apocalypse fécale

Marc-Aurèle dort sans couche depuis toujours et est épargné par les sempiternelles irritations qui affligent tant de popotins «encouchés» 24 h/24.

«Il n’a pas fait pipi au lit depuis plusieurs mois», assure sa mère Marie-Claude Lacerte.

Pipi à l’hôpital

«Il a fait son premier pipi dans le lavabo de l’hôpital, puis, en le sortant de sa coquille de transport ici, je l’ai placé sur le pot et il a déféqué», raconte M. Simard, dont les grandes mains ont dû s’habituer à la délicate opération de tenir un nourrisson en position accroupie.

Les deux parents dans la trentaine, concepteurs multimédias, travaillent de la maison, ce qui facilite la discipline du pas-de-couche et sa routine.

«Avant le lit, le pot. Quand il se réveille, le pot. À la sortie du siège d’auto, le pot. Quand on l’enlève de portage, le pot. Quand il montre des signes d’envie, le pot», résume M. Simard.

Le petit Marc-Aurèle n’a pratiquement jamais porté de couche, pas même la nuit, et il est continent depuis plusieurs mois.

«On lui met une couche dans l’auto, surtout dans le trafic, mais normalement, il ne la salit pas: il attend le pot.»

À moi qui, comme père, ai toujours connu les imprévisibles apocalypses fécales débordant des couches, cette régularité rituelle des besoins du bébé semble enviable.

 «Ça nous épargne des centaines de dollars, si on pense aux couches jetables, et ça évite une énorme source de pollution», dit Mme Lacerte.

Elle et son conjoint documentent leur expérience dans leur site vivace. Maison.

Malgré son prénom d’empereur philosophe, Marc-Aurèle n’est pas encore très loquace. Comment deviner ses besoins?  

Mon essai d’entrevue avec le principal intéressé n’a pas donné grand-chose.

«Comme les singes et les autres mammifères, les enfants ont le réflexe inné de s’éloigner de maman pour uriner ou déféquer, et l’enfant semble repousser l’affection quand en réalité il manifeste qu’il doit se soulager», explique Ariane Blais-Lacombe, qui promeut depuis 4 ans la HNI au Québec avec son site «Petit pot plus tôt».

«Madame Pipi»

«Rien ne me destinait à devenir la Mme Pipi du Québec, mais mes amies m’ont donné ce sobriquet», dit-elle en riant. 

«Mes premiers enfants n’ont pas porté de couche, mais mon troisième va à la garderie et ça implique des couches, il ne faut pas être dogmatique», ajoute Mme Blais-Lacombe.  

Pour Marc-Aurèle, la prochaine étape, c’est d’atteindre par lui-même le pot. 

«C’est exigeant au départ, mais un enfant continent en quelques mois, c’est un bon retour sur investissement!» estime sa mère


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