dimanche 25 septembre 2022

20 chats abandonnés dans une maison qui lève le cœur et les voisins Gabriel Morin-Vachon et Sophie Richard-Bréard ont sauvé les chats à OKA le 31 août 2022.

 20 chats abandonnés dans une maison qui lève le cœur  et les voisins Gabriel Morin-Vachon et Sophie Richard-Bréard ont sauvé les chats à OKA le 31 août 2022.

La Service pour les animaux à Montréal (SPCA) enquête sur une avocate québécoise qui a laissé près d’une vingtaine de chats enfermés dans des conditions insalubres à l’intérieur d’une maison à Oka dont elle est propriétaire.

Nous devons avoir de trois ou quatre masques pour rentrer dans la maison tellement ces senteurs des défécations animales dénoncent Josée Craig, une citoyenne d’Oka qui vient en aide aux animaux en détresse dans sa région.

La semaine dernière, elle a vu sur les réseaux sociaux une publication d’une résidente alléguant que la maison voisine à la sienne était abandonnée et que des chats se trouvaient à l’intérieur. 

Cette maison appartient à l’avocate Louise Harbour, qui réside en Montérégie.

Craignant pour le sort des bêtes, Mme Craig a décidé de mener son enquête.

Ce qu’elle y a trouvé l’a rendue malade : près de 20 chats y étaient enfermés et des excréments jonchaient le sol, selon ce qu’elle a raconté au Journal.

Selon la commis aux finances au conseil de bande de Kanesatake, il y avait de la nourriture pour chat, mais pas d’eau dans la maison. « Comment est-ce que les chats peuvent survivre là-dedans ? » s’insurge-t-elle.

La litière laissée dans la salle de bain ne suffisait manifestement plus pour les besoins des chats.

Enquête de la SPCA

Mise au fait de la situation la semaine dernière, la SPCA de Montréal a indiqué au Journal avoir débuté une investigation. 

Chantal Cayer, directrice du bureau des enquêtes de la SPCA de Montréal, a indiqué que la propriétaire « s’expose à des accusations au niveau du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) ». 

Selon la loi québécoise sur le bien-être et la sécurité de l’animal, un propriétaire doit garder son animal dans un « lieu salubre, propre, convenable ».

La Ville d’Oka a mené une inspection des lieux la semaine dernière, a confirmé le maire Pascal Quévillon. 

« Au niveau de l’entretien du bâtiment, il y a de la négligence, pour la salubrité aussi. »

Explications nébuleuses de  la propriétaire des lieux Louise Harbour a confirmé que c’est elle qui avait mis de 15 à 18 chats à l’intérieur de la maison, mais que cela s’inscrivait dans une démarche pour les « sauver ».

Sophie-Richard-Bréard souligne qu’elle sauve. Je fais du sauvetage animalier avec des amis.  Je fais ça depuis plus de 30 ans », explique-t-elle. Elle se sert de cette maison pour garder des chats qu’elle va ensuite porter en Ontario, où les refuges acceptent davantage les animaux qu’au Québec, selon elle.

La maison située sur la rue des Pins à Oka était  inhabitée.

Situation nébuleuse

Quant à l’insalubrité des lieux, Mme Harbour prétend que quelqu’un venait nourrir et donner de l’eau au chat « tous les deux ou trois jours », mais a refusé d’indiquer de qui il s’agissait. « Je suis déçu que les gens n’aient pas pensé à changer la litière », a-t-elle exprimé.

Mme Louise Harbour a affirmé avoir l’intention de se conformer à la réglementation municipale et qu’elle se rendrait dans les prochains jours sur les lieux. 

« Je ne mettrai plus de chats dans cette maison-là, oubliez ça ! » a-t-elle déclaré.

Loi sur cruauté animal

Sa Majesté, sur l’avis et avec le consentement du Sénat et de la Chambre des communes du Canada, édicte :

Note marginale : Tuer ou blesser des bestiaux

444. (1) Commet une infraction quiconque volontairement, selon le cas : a) tue, mutile, blesse, empoisonne ou estropie des bestiaux; b) place du poison de telle manière qu’il puisse être facilement consommé par des bestiaux.

Note marginale : Peine ; (2) Quiconque commet l’infraction visée au paragraphe (1) est coupable : a) soit d’un acte criminel et passible d’un emprisonnement maximal de cinq ans : Note marginale : L’omission d’accorder des soins raisonnables constitue une preuve

D’olivier Faucher  31 août 2022 


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